Vieillir en ville : comment la ville s’adapte aux seniors ?

Mettre la qualité de vie des ainés au cœur des stratégies d’aménagement urbain, c’est veiller au bien-être de nos grands-parents, parents et de nous-même un jour prochain. Le bien être des seniors est une préoccupation croissante d’inclusion pour les politiques locales. Cette prise de conscience, accéléré par la pandémie, nous invite à créer une société plus à l’écoute des besoins de tous et notamment des plus fragiles. Ce dossier Fnau montre la diversité des approches des agences d’urbanisme sur qualité de vie des ainés. En p25, un article AGURAM sur le thème « Bien en ville : répondre aux besoins des seniors grâce à la marchabilité », qui parle des expérimentations réalisées avec la Ville de Metz dans le quartier Sainte-Thérèse.

L’évolution des logements et l’accompagnement des trajectoires résidentielles des seniors sont des enjeux clefs de leur confort. De plus en plus abordés dans les Programmes locaux de l’habitat, ces trajectoires résidentielles appellent une connaissance partagée et des démarches prospectives pour anticiper les besoins et passer du logement classique à un habitat adapté (puis à des établissements spécialisés). Des transitions qui nécessitent une écoute et un accompagnement des personnes. Le logement est aussi un révélateur de précarités/fragilités (isolement, précarité financière et énergétique, méconnaissance des droits), qui doivent être au cœur de l’action des politiques de la ville.

Mais adapter les territoires au vieillissement n’est pas seulement une affaire de logement, c’est une approche transversale, qui doit aussi faciliter l’accès aux services de proximité (santé, commerces, services publics et sociaux) nécessaire aux ainés. La qualité d’aménagement d’espaces communs favorisant un environnement sécurisant, la marchabilité de la ville et l’adaptation de l’offre transports collectifs sont également déterminants pour l’intégration des personnes âgées dans un périmètre de vie favorable.

Plusieurs agences d’urbanisme ont travaillé sur des méthodes d’identification de territoires favorables au vieillissement, en croisant des critères de qualité de vie, mais aussi des approches qualitatives et sociologiques.

C’est le cas de l’AGURAM, qui a accompagné la Ville de Metz, « amie des aînés », pour mieux cerner les habitudes et besoins de mobilité des seniors, et promouvoir la marche auprès de ce public souvent attaché à la voiture (article à retrouver p25, synthèse complète de l’étude AGURAM sur cette page).