L’appel à idées Luxembourg in Transition, lancé en juin 2020 par le ministère de l’Énergie et de l’aménagement du territoire luxembourgeois, a pris fin en décembre 2021, laissant place à des productions riches et créatives de la part des équipes internationales pluridisciplinaires, retenues pour le projet.
Le Moro, concept d’agglomération transfrontalière de Sarre-Moselle, est un projet pilote d’aménagement du territoire franco-allemand. Il cherche à comprendre les mécanismes permettant d’accélérer le développement territorial, ici appliqué à la région franco-allemande. Pour permettre aux responsables techniques et politiques de la planification, de chaque côté de la frontière, de s’interroger sur des cas concrets, l’AGURAM, en association avec le bureau d’études allemand AGL, travaille à la conception d’un jeu de rôle (Planspiel). Commerce, mobilité, cadre de vie ou encore l’armature urbaine seront au cœur des réflexions. Objectifs de la démarche : explorer le potentiel et le processus de mise en place d’une agglomération transfrontalière, identifier les obstacles à un développement transfrontalier cohérent, trouver les moyens pour les surmonter, et établir une démarche-type pouvant être transposée. Les résultats seront ensuite pris en compte pour faire évoluer les procédures de planification de part et d’autre de la frontière.
Les travaux intensifs pour la mission MORO, démarche exploratoire sur les sujets d’aménagement du territoire transfrontalier, ont pris un tournant début avril. Une réunion de restitution aux décideurs politiques (Rhin supérieur, Grande Région, SaarMoselle) a permis de prendre toute la mesure des recommandations d’actions pour construire de meilleures habitudes de planification avec nos voisins.
La Région Grand Est est la plus concernée par le fait transfrontalier avec ses 760 km de frontières avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse. Environ 170 000 travailleurs frontaliers y résident (45 % des 353 000 travailleurs frontaliers français). Le phénomène transfrontalier n’impacte pas seulement les secteurs à proximité immédiate des frontières, il s’étend de plus en plus loin, allant jusqu’à 50 km de la frontière. Sa prise en compte dans la stratégie régionale traduite dans le Sraddet était donc incontournable. Dans ce cadre, les agences d’urbanisme du Grand Est ont réalisé un focus sur les enjeux majeurs de la mobilité transfrontalière et ont pris part à la réalisation d’une feuille de route partagée.
