PLAN VÉLO À SARREGUEMINES : COMMENT DÉVELOPPER UN ÉCOSYSTÈME ADAPTÉ À TOUS ?
L’AGURAM accompagne la Ville de Sarreguemines et la Communauté d’agglomération Sarreguemines Confluences (CASC) dans l’élaboration du Plan vélo Sarreguemines 2024-2034. La fin du diagnostic, démarré en juin 2023, a été marquée par une restitution en septembre et laisse désormais place à la phase stratégie/plan d’action. L’agence aide désormais les élus à fixer leurs priorités pour ce schéma directeur cyclable grâce à ses préconisations à court, moyen et long terme. L’objectif phare est de développer la pratique cyclable. 3 grands axes pour y parvenir : mettre en place des conditions de déplacements sécurisées et adaptées à toutes les pratiques et profils ; créer un maillage cohérent et interconnecté d’aménagements et de services ; développer une véritable culture vélo, permettant d’impulser des changements comportementaux de la population. L’émission Polygone de la chaîne Mosaïk Cristal du 24/11 fait le point.
Bastien Ferretti, chargé d’étude mobilité de l’AGURAM, répond aux questions de Julia Bitran aux côtés de Gaston Meyer, vice-président de la CASC en charge des itinéraires cyclables, de Marc Zingraff, maire de Sarreguemines et 1er vice-président de la CASC et de Florent Genty, trésorier de l’association Sarreguemines à Vélo
Extraits :
« La 1ère étape a été de passer du temps en immersion dans la ville, pour s’imprégner des conditions de circulation à vélo, en semaine et le week-end. Nous avons pu rencontrer les usagers et cela a permis de poser la base de notre diagnostic des infrastructures, équipements et services vélo et de prendre la mesure de l’articulation avec les autres modes de déplacement (tram-train par exemple).
(référence aux premières semaines de travail de l’agence d’urbanisme sur le territoire de la CASC en juin 2023, qui ont débuté par des promenades à vélo pour tester la cyclabilité des rues de Sarreguemines)
« 1er constat du diagnostic posé par l’agence d’urbanisme : il y a des points très positifs. Par exemple, un réseau de plus de 200 km d’aménagements séparés (piste cyclable ou voie verte) qui permettent de relier les différentes communes de la communauté d’agglomération entre elles, ce qui est assez rare en France. Il y a aussi des points plus mitigés : aujourd’hui, la place de la voiture est encore prédominante et celle du vélo est plutôt tournée vers l’activité de loisir et non vers les déplacements du quotidien sur l’ensemble du territoire. Lorsque l’on entre dans la ville de Sarreguemines, dans les parties plus urbanisées, l’infrastructure fait défaut, ce qui génère un sentiment d’insécurité (réelle et/ou ressentie) peu favorables aux modes actifs (piétons et cyclistes). Il y a un enjeu au niveau du maillage du réseau depuis le cœur de ville et les principaux pôles générateurs (écoles, complexes sportifs, etc.). »
« C’est l’infrastructure qui créée les déplacements et pas l’inverse. L’urbaniste doit donc proposer des solutions d’aménagement et d’articulation des modes pour permettre aux usagers de se déplacer autrement demain. »
Cartes issues du diagnostic posé par l’AGURAM
Mots clés : active, diagnostic, mobilité, Sarreguemines, vélo